Cela fait la une des journaux depuis plusieurs jours, les violences dont sont victimes les policiers dans l'exercice de leur fonction sont de plus en plus fréquentes. Le malaise de la police nationale s'est traduit hier par de nombreuses manifestations en France. Exédée d'être pointée du doigt, épuisée par des sollicitations intenses depuis les attentats de Paris en janvier et novembre 2015, la police ne va pas bien, explique un commandant de police dans un article publié jeudi par Nice Matin. "Ce malaise est symptômatique de ce que ressent la société", explique le policier en service depuis trente ans, "la société ne va pas bien non plus . Heureusement, il existe une très forte solidarité au sein de la police qui demeure une seule et même famille sur toute la France après les récents heurts de Nantes, Rennes et Paris".

Les affiches de la CGT ont été vécues comme une insulte contre la police qui doit faire face à "des groupes de casseurs très violents qui volent, outragent, blessent et appellent à la haine dans une quasi impunité", dénonce Karine Jouglass du syndicat de police Alliance . "La police est là pour protéger les citoyens et leurs biens et c'est en faisant son travail qu'elle déplore entre 200 et 300 blessés au cours des derniers affrontements avec les casseurs. Les forces de l'ordre sont le dernier rempart de la république", continue la policière, "certains ont payé de leur vie la défense de la nation". 

À Nice, 300 fonctionnaires de police ont manifesté avant-hier devant la caserne Auvare tandis que leurs collègues assuraient la sécurité du Festival de Cannes, leurs différentes missions d'ordre public. Les policiers en appellent à la fermeté de l'État, ainsi qu'à la reconnaissance de leurs concitoyens. "Ils sont repartis à leur service, sitôt la manifestation dispersée, après avoir entonné la Marseillaise", termine l'article de Nice Matin.