Une aide providentielle

Avoir une place en crèche pour son enfant relève autant de la chance que du parcours du combattant. Un enfant sur cinq seulement parvient à en avoir une. La solution de deuxième recours s'avère être de faire appel à une assistante maternelle, une nounou ou une baby sitter. Mais ce type de mode de garde peut s'avérer onéreux au point que certaines familles ne peuvent tout simplement pas se le permettre. Les grands-parents deviennent donc l'aide providentielle. 

Leur nombre s'élève à des millions en France à s'occuper de leur petits-enfants le soir après l'école, le mercredi, le week-end ou pendant les vacances scolaires.
On s'aperçoit cependant que l'enfant gardé en collectivité, en crèche ou en garderie, se développe mieux au niveau du langage que l'enfant gardé par sa mère ou ses grands-parents. Cela dit, c'est une chance extrême pour des enfants d'avoir des grands-parents. Ils sont le socle du passé, l'histoire de la famille. Ils ont aussi un côté rassurant pour les petits-enfants car ce sont des couples stables. Ils sont moins recomposés que les parents actuels.

Pourtant eux -mêmes ont leur propres contraintes. Qu'elles soient d'ordre professionnel ou personnel. Le nombre de grands-parents entre 55 et 59 ans encore en activité est de 30%, ce qui montre bien que leur quotidien ne se résume plus à attendre une de nos visites pour égayer leur journée. En meilleure santé, plus tonique, les grands-parents d'aujourd'hui ont leurs propres centres d'intérêt: ils ont une vie amoureuse, des projets, des voyages, un groupe d'amis etc. Ils doivent donc gérer et composer avec d'une part leur propre vie et d'autre part celle des enfants et petits-enfants. Qui a dit qu'une fois que les oiseaux avaient quitté le nid, ils ne reviendraient pas quotidiennement pour faire couver leurs œufs?

Les grands-parents doivent pouvoir être disponibles quand ils le veulent et non quand il le faut

Pour que tout se déroule dans les meilleures conditions possibles, il faut privilégier la communication, le contact. Certaines règles doivent être instaurées. Il faut faire attention à ce que cela ne devienne pas systématique, ni une contrainte pour les grands parents. Il arrive que pour certains ce soit un moyen inconscient de combler la peur du vide liée à la retraite. Cela peut aussi être un désir plus ou moins inconscient de rattraper ce qu'ils ont raté avec leurs enfants. Il arrive aussi parfois, que l'on constate une sorte de rivalité inconsciente. Il ne doit pas avoir de déplacement trop important de l'autorité parentale. Les grands-parents doivent rester des grands-parents. Les vieux comptes ne doivent en aucun cas être réglés à travers les petits-enfants.

Garder ses petits-enfants, c'est avant tout prendre soin d'eux et leur témoigner l'amour et les valeurs de la famille.