Des chercheurs ont montré qu'une molécule, produite lors de la digestion de ces légumes, protège le corps contre les effets de la radioactivité.
Le brocoli ?
Si, si vous savez ce légume vert humide et fade, qui donne des sueurs froides aux enfants lorsqu'ils lisent son nom sur les menus de cantine. Et bien il recèle pourtant bien des vertus insoupçonnées.
Une étude américaine, publiée en 2013 dans les Proceedings of the National academy of sciences, montre que le DIM, molécule produite lors de la digestion de ce légume, confère à l'organisme une protection contre la radioactivité.
L'étude a été menée sur des rongeurs. Ceux-ci ont été exposés à une dose de radioactivité supérieure à 10 grays, à laquelle un organisme humain ne peut pas résister. Les rats qui n'avaient pas reçu de DIM sont morts au cours de la semaine suivante.
En revanche, jusqu'à 60% de ceux à qui la molécule a été injectée à forte dose, 10 mn après l'irradiation, survivaient encore un mois après l'injection. Et la totalité survivaient à la dose de 5 grays, alors qu'un quart des rats sans DIM y succombaient.
Les chercheurs ont en effet découvert que l'injonction de DIM activait la protéine ATM, qui parvient à réparer l'ADN lorsque celui-ci est brisé sous l'effet des radiations. Et que le DIM était aussi à l'origine de la production d'une protéine qui combat, par l'activation de gènes, la mort cellulaire induite par les radiations. Au naturel, le DIM est le fruit après digestion d'une autre molécule, l'I3C.
Outre le brocoli, celle-ci est présente dans tous les légumes crucifères, comme les choux et les choux de Bruxelles. Moins goûteux peut-être qu'une belle assiette de frites, mais assurément plus protecteur en cas d'accident nucléaire.